Un district attorney et sa femme, un réalisateur de films, un commerçant, plusieurs flics, un serrurier deux délinquants, etc., autant de personnes qui n'ont rien à voir entre elles mais dont la vie va rentrer en "collision" au cours d'une multitude de scènettes.
Los Angeles, ville américaine ou toutes les communautés, américains pur jus (est-ce que ça existe ?), latinos, blacks, asiatiques, arabes etc., cohabitent contraintes et forcées avec tous les risques que cela comporte.
Les tensions sont inévitables pour les raisons que l'on sait, racisme ordinaire, préjugés, paranoïa (justifiée ou non) qui bien évidemment conduisent à des drames.
Réalisé par Paul Hagis (scénariste de Million dollar baby), ce film fait immédiatement penser à Magnolia ou Short cuts. Mais là où Magnolia pêchait par certaines extravagances, Collision est bien plus crédible du fait de la simplicité de ses personnages.
Le message du film est simple, mais c'est plus compliqué qu'il n'y paraît. Pas de manichéisme, chaque communauté a ses travers et ses individus qui peuvent être bons un jour et mauvais le lendemain.
On s'identifie à tel ou tel personnage, on se dit que ces pauvres américains ne s'en sortiront jamais avec cette façon de penser ou d'agir, mais nous mêmes sommes victimes de nos préjugés et piégés voire manipulés par les rebondissements et astuces de scénario.
Une réalisation très classique avec les artifices habituels pour ce type de film (une porte s'ouvre ou se ferme quelque part, une autre s'ouvre ailleurs; un personnage roule en voiture, un autre roule lui aussi autre part etc.) et une distribution sans superstar, soignée (Matt Dillon, Don Cheaddle, Sandra Bullock, Brendan Fraser…).
Voilà, vous l'avez compris, j'ai bien aimé ce film.