Les Kwouizzeurs floodeurs
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Les Kwouizzeurs floodeurs

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 amis de la poésie...

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yeles
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yeles


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Localisation : quand je ne kouizze pas, j'erre dans les contrées d'Amakna, à taper sur les wabbits...
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MessageSujet: amis de la poésie...   amis de la poésie... EmptyJeu 3 Mar - 11:54

voyant que certains aiment taquiner la muse, et considérant que c'est un genre à part dans la littérature, j'ouvre ce topic destiné à :

- parler des auteurs que l'on aime
- mettre des poèmes qui nous ont touchés
- mettre des compositions personnelles

bref, mettre un peu de poésie dans ce monde de brutes...

mesdames, mesdemoiselles, messieurs, à vos plus belles plumes
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MessageSujet: Re: amis de la poésie...   amis de la poésie... EmptyVen 4 Mar - 12:55

Wouah !!! Le projet est ambitieux... Pour les compos persos, n'y pensez même pas, je les ai perdu et elles n'avaient pas vraiment leur place ici

Sinon auteur favori : Baudelaire
2 exemples, pas les meilleurs qui me sont proches :
"Le Fou et la Vénus

Quelle admirable journée! Le vaste parc se pâme sous l'oeil brûlant du soleil, comme la jeunesse sous la domination de l'Amour.

L'extase universelle des choses ne s'exprime par aucun bruit; les eaux elles-mêmes sont comme endormies. Bien différente des fêtes humaines, c'est ici une orgie silencieuse.

On dirait qu'une lumière toujours croissante fait de plus en plus étinceler les objets; que les fleurs excitées brûlent du désir de rivaliser avec l'azur du ciel par l'énergie de leurs couleurs, et que la chaleur, rendant visibles les parfums, les fait monter vers l'astre, comme des fumées.

Cependant, dans cette jouissance universelle, j'ai aperçu un être affligé. Aux pieds d'une colossale Vénus, un de ces fous artificiels, un de ces bouffons volontaires chargés de faire rire les rois quand le Remords ou l'Ennui les obsède, affublé d'un costume éclatant et ridicule, coiffé de cornes et de sonnettes, tout ramassé contre le piédestal, lève des yeux pleins de larmes vers l'immortelle Déesse.

Et ses yeux disent : -- « Je suis le dernier et le plus solitaire des humains, privé d'amour et d'amitié, et bien inférieur en cela au plus imparfait des animaux. Cependant je suis fait, moi aussi, pour comprendes et sentir l'immortelle Beauté! Ah! Déesse! ayez pitié de ma tristesse et de mon délire! »

Mais l'implacable Vénus regarde au loin je ne sais quoi avec ses yeux de marbre"


ET surtout,
"La Chambre Double

Une chambre qui ressemble à une rêverie, une chambre véritablement spirituelle, où l'atmosphère stagnante est légèregment teintée de rose et de bleu.

L'âme y prend un bain de paresse, aromatisé par le regret et le désir. -- C'est quelque chose de crépusculaire, de bleuâtre et de rosâtre; un rêve de volupté pendant une éclipse.

Les meubles ont des ormes allongées, prostrées, alanguies. Les meubles ont l'air de rêver; on les dirait doués d'une vie somnambulique, comme le végétal et le minéral. Les étoffes parlent une langue muette, comme les fleurs, comme les ciels, comme les soleils couchants.

Sur les murs nulle abomination artisique. Relativement au rêve pur, à l'impression non analysée, l'art défini, l'art positif est un blasphème. Ici, tout a la suffisante clarté et la délicieuse obscurité de l'harmonie. Une senteur infinitésimale du choix le plus exquis, à laquelle se mêle une très-légère humidité, nage dans cette atmosphère, où l'esprit sommeillant est bercé par des sensations de serre chaude.

La mousseline pleut abondamment devant les fenêtres et devant le lit; elle s'épanche en cascades neigeuses. Sur ce lit est couchée l'Idole, la souveraine des rêves. Mais comment est-elle ici? Qui l'a amenée? quel pouvoir magique l'a installée sur ce trône de rêverie et de volupté?

Qu'importe? la voilà! je la reconnais.

Voilà bien ces yeux dont la flamme traverse le crépuscule; ces subtiles et terribles mirettes, que je reconnais à leur effrayante malice! Elles attirent, elles subjuguent, elles dévorent le regard de l'imprudent qui les contemple. Je les ai souvent étudiées, ces étoiles noires qui commandent la curiosité et l'admiration.

A quel démon bienveillant dois-je d'être ainsi entouré de mystère, de silence, de paix et de parfums? O béatitude! ce que nous nommons généralement la vie, même dans son expansion la plus heureuse, n'a rien de commun avec cette vie suprême dont j'ai maintenant connaissance et que je savoure minute par minute, seconde par seconde!

Non! il n'est plus de minutes, il n'est plus de secondes! Le temps a disparu; c'est l'Éternité qui règne, une éternité de délices!

Mais un coup terrible, lourd, a retenti à la porte, et, comme dans les rêves infernaux, il m'a semblé que je recevais un coup de pioche dans l'estomac.

Et puis un Spectre est entré. C'est un huissier qui vient me torturer au nom de la loi; und infâme concubine qui vient crier misère et ajouter les trivialités de sa vie aux douleurs de la mienne; ou bien le saute-ruisseau d'un directeur de journal qui réclame la suite du manuscrit.

La chambre paradisiaque, l'idole, la souveraine des rêves, la Sylpide, comme disait le grand René, toute cette magie a disparu au coup brutal frappé par le Spectre.

Horreur! je me souviens! je me souviens! Oui! ce taudis, ce séjour de l'éternel ennui, est bien le mien. Voii les meubles sots, poudreux, écornés; la cheminée sans flamme et sans braise, souillée de crachats: les tristes fenêtres où la plue a tracé des sillons dans la poussière; les manuscrits, raturés ou incomplets; l'almanach où le crayon a marqué les dates sinistres!

Et ce parfum d'un autre monde, dont je m'enivrais avec une sensibilité perfectionnée, hélas! il est remplacé par une fétide odeur de tabac mêlée à je ne sais quelle nauséabonde moisissure. On respire ici maintenat le ranci de la désolation.

Dans ce monde étroid, mais si plein de dégoût, un seul objet connu me sourit: la fiole de laudanum; une vieille et terrible amie; comme toutes les amies, hélas! féconde en caresses et en traîtrises.

Oh! oui! le Temps a reparu; le Temps règne en souverain maintenant; et avec les hideux vieillard est revenu tout son démoniaque cortège de Souvenirs, de Cauchemars, de Colères et de Névroses.

Je vous assure que les secondes maintenant sont fortement et solennellement accentuées, et chacune, en jaillissant de la pendule, dit: -- «Je suis la Vie, l'insupportable, l'implacable Vie! »

Il n'y a qu'une second dans la vie humaine qui ait mission d'annoncer une bonne nouvelle, la bonne nouvelle qui a cause à chacun une inexplicable peur.

Oui! le Temps règne; il a repris sa brutale dictature. Et il me pousse, comme si j'étais un boeuf, avec son double aiguillon. -- «Et hue donc! bourrique! Sue donc, esclave! Vis donc, damné!»

Ahhhhh, si j'avais 1/10.000è de son talent... Rolling Eyes Sad Crying or Very sad Embarassed
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yeles
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MessageSujet: Re: amis de la poésie...   amis de la poésie... EmptyMar 15 Mar - 2:07

parce que c'est mon meilleur ami, parce que c'était son cadeau de mariage :

Azraël est mon nom

en éthéré témoin du théâtre fangeux,
je surgis. Ailes déchues pleurées par Gabriel,
Pour veiller l'instant où le nymphéa des voeux
fleurirait sur la trace de l'implacable Uriel.

La fatale Morgane me couvrait de son voile
inexorable. Mais le chant de Michaël
vint abreuver la foule dans la nef automnale.
Là. Raquel ne put que voler vers Saraquiel.

Déshérités menés par l'étoile éperdue,
Les êtres réunis au creux de Raphaël
s'échangèrent l'anneau : et Remiel disparut !

C'est le destin des Anges que d'aimer éternels,
Car rien n'est un tout sans qu'il ait sa moitié :
Je l'appris d'une Mère au nom fait de voyelles...

à "maman" ma mère en chimère, j'offre cette "ode à ceux qui se trouvent" parce que, quoi qu'il advienne, c'était écrit.
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mariegd
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MessageSujet: Re: amis de la poésie...   amis de la poésie... EmptyJeu 1 Sep - 22:09

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilèes,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !
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mariegd
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MessageSujet: Re: amis de la poésie...   amis de la poésie... EmptyJeu 1 Sep - 22:32

il s'agit de "Elévation" de Charles Baudelaire
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MessageSujet: Re: amis de la poésie...   amis de la poésie... Empty

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